Coin, coin,
26 marmottes par cette belle journée, ont décidées de ce réveiller.
Nous sommes donc allés à Saint Puy, visiter le château de Monluc, une bâtisse du douzième siècle, édifiée sur les hauteurs, à l’emplacement du précédent château, sur ordre du Roi Philippe le Hardi.
En 1425, le Roi Charles VII donne le château à son cousin Charles Albert, qui l’offre à son tour, avec quelques terres, à son fidèle » Maistre d’Hostel » Pierre de Lasseran-Massencome, Seigneur de Monluc.
En 1720, les héritiers De Monluc vendent le château, au Conte De Morlan, dont une petite fille, Gabrielle-Minette épousera Victor Lassus ( hé oui !! je ne l’invente pas !! ) au XVIII ième siècle.
En 1900, le domaine a été vendu, avant d’être racheté en 1961 par René Lassus pour y développer son domaine viticole.
Après ces explication, nous sommes descendu dans la cave où et élaborée la spécialité du château, son vin (pétillant) selon la méthode traditionnelle.
Après les vendanges, le jus du raisin est fermenté pour produire le vin, ensuite, celui-ci est tiré et mis dans des bouteilles capables de résister à une pression de dix barres, on y ajoute de la levure, puis on les bouche hermétiquement . Les levures vont alors faire leur travail , qui consiste à transformer le sucre résiduel en gaz carbonique, cette opération prend environ deux mois, mais on laisse encore les levures plusieurs mois, parce que celles-ci vont permettre aux multiples arômes de se développer. Ensuite, les bouteilles sont penchés vers l’avant et régulièrement tournées, afin que le dépôt laissé par les levures migrent vers le bouchon . Pour finir, les bouteilles vont être décapsulées, pour enlever le dépôt, et recevoir une certaine quantité de sucre de cane , qui déterminera la classification du breuvage, en brut, demi sec, sec etc …….
Enfin vient le moment tant attendu de la dégustation, et là !! mes amis nous avons eu droit à un tuilé (rosé) agrémenté de fines bulles , dispersant des arômes de fruits rouges, à vous ravir les sens , mais nous n’en somme pas resté là. Après cette première expérience, venait le temps de l’apéritif local, le Pousse Rapière !! Pour ce faire, prenez un vin pétillant extra brut à une température de 4°, ragoutez une liqueur à base d’Armagnac, d’écorces d’oranges à la température de 4°, et en proportion de un à six, puis dégustez .
Vers midi et demi, l’esprit guilleret et l’estomac vide, nous nous dirigeâmes vers Valence Sur Baïse où nous attendait notre repas pantagruélique. Rassasiés, nous sommes parti pour la visite d’un autre château, où cette fois-ci nous allions rencontrer un éleveur d’Armagnac. Là, retour dans la fraicheur glaciale d’une cave pleine de barriques, sur lesquelles nous pouvions lire millésime 1990, 2001, 2006 etc… l’Armagnac est élaboré à partir de trois cépages différents, qui distillés grâce à un alambic en cuivre à distillation en continu, produit un jus titrant entre 50° et 72 ° d’alcool. L’alcool est alors mis en fut de chêne, où il passera un minimum de trois ans pour avoir droit à l’appellation Armagnac, mais , pour obtenir des arômes délicats, il séjournera souvent bien plus longtemps dans les barriques, 6 ans, 12 ans, 18 ans et plus.
Pour finir cette visite, et pouvoir apprécier la différence, nous avons bu pour débuter un breuvage de 6 ans, avant de dégusté un nectar de 18 ans d’age , et je peux vous confirmer qu’il n’y a pas photo entre les deux.
Sur ce, nous sommes ressortis par le jardin du château, où nous avons pu admirer les daims élevés par les propriétaires, et retrouver la chaleur du soleil, pour laisser un temps soit peu s’évaporer l’alcool avant de prendre la route du retour, dans une ambiance très gaie, mais bien sur sens ivresse.