Le festival d’Avignon

Le voici de retour.

Comme chaque année juillet est la période du festival. Il y a le ‘IN’ dont le programme discret ne s’affiche guère et dont les œuvres se jouent dans la cour du Palais des Papes. On pourrait dire qu’il est réservé à une élite, même si ce n’est pas vraiment le cas, mais il ne participe pas à la fête populaire.

Par contre, sur les murs de la ville fleurissent les affiches des nombreuses pièces du ‘OFF’. Véritables fleurs de papier hautes en couleurs qui promettent des instants de bonheur à tous – du rire aux larmes en passant par la musique, la danse, la magie, le cirque, le théâtre – elles envahissent chaque espace disponible, se concurrençant, s’étouffant parfois, rendant le choix difficile.

La ville est redevenue bon enfant, il y a foule dans les rues. Les groupes que l’on croise discutent dans toutes les langues : Italien, Anglais, Allemand et bien sûr Français, la liste n’est pas exhaustive.

Toutes ces langues confondues renforcent la sensation de vacances. Il fait très beau, très chaud, les marchands de glace font des affaires en or. On en découvre toujours de nouveaux et ils ont tous des clients. Les cafés sont bondés et ajoutent au plaisir de se désaltérer celui d’observer la foule et les troupes qui distribuent leurs prospectus et batellent pour la plus grande joie des badauds.

Et tout ce monde sourit, vous invite, vous amuse. Sur la place de l’horloge des caricaturistes vous croquent en quelques coups de crayon, le manège tourne en emportant des enfants pour un moment cavalier, pilote de course, cosmonaute ou princesse dans son carrosse. Il y a les peintres de la cité des papes, des marchands de bijoux et une multitude de restaurants pour nourrir tous ces gens.

Ce vendredi Dalila, notre animatrice, nous a retenu des places au théâtre du Chêne Noir. Nous sommes quinze venus redécouvrir Feydeau revisité par un metteur en scène contemporain. ‘Ne te promène donc pas toute nue’ est un classique du répertoire de l’auteur mais je garantis que, même lui, aurait eu du mal à reconnaitre son œuvre. A son époque le ‘toute nue’ s’arrêtait à la combinaison. L’héroïne de notre pièce était largement plus dévêtue et peu avare d’exposer son anatomie en guêpière et porte jarretelles. Mais sa fraicheur et l’esthétisme de sa silhouette nous ont fait sourire. Jouée entre mime et théâtre la pièce nous a divertis et, si elle n’a pas fait l’unanimité, elle nous a tous amusés.

Article Michelle Marteau Photos site théâtre du chêne noir

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