Unis par la passion du chant lyrique, Christiane et Michel avouent que c’est l’amour de cet art qui les a initialement unis.
Ils se présentent tous deux comme un couple recomposé. Ils sont venus d’horizons différents puisque Michel est né au Havre et Christiane est une ‘vraie’ parisienne. C’est leur métier de cadres bancaires qui leur a permis de se rencontrer.
Christiane et Michel, comment êtes vous arrivés aux Sénioriales ?
« Nous avons toujours été attirés par les manifestations culturelles du sud. Avignon, Orange, Aix, Arles, Nîmes toutes ces villes dont les festivals, les chorégies … ont acquis une renommée nationale voire mondiale. C’est tellement ce qui nous passionne que nous avons décidé de nous en rapprocher.
Nous avons vu une publicité des Sénioriales dans Notre Temps, et avons trouvé le concept intéressant. Au départ nous nous étions dirigés vers Jonquières et le Paradou. Tout était en fin de vente sauf de très grandes villas de 107m2 qui ne correspondaient pas à notre recherche. En revenant dans notre appartement à Noisy le Sec nous avons trouvé, via Internet, une villa en revente à Rochefort et nous avons fait affaire.
Cela fera exactement un an le 1er juin que nous avons emménagé avec l’aide du mistral qui a tenu à nous accueillir à notre arrivée. »
Quel a été votre parcours avant d’intégrer une chorale?
Pour Michel, c’est une longue histoire : «J’ai débuté comme enfant de chœur, j’ai intégré ensuite la maitrise de l’église, j’ai chanté au patronage et nous donnions de petits spectacles. Ensuite j’ai chanté dans l’association des anciens combattants prisonniers de guerre dont mon père était membre. Nous étions loin du chant lyrique, mon répertoire se limitait à la chanson populaire où je prenais beaucoup de plaisir. Mais mon milieu n’était pas très porté sur cette activité et comme je faisais beaucoup de sport j’ai arrêté. J’ai recommencé à chanter lorsque j’ai rencontré Christiane. »
Christiane chantait dans une chorale depuis 1976. Au départ elle n’interprétait que du chant sacré ou profane puis l’association dont elle faisait partie a étendu son répertoire à des chants scéniques. C’était pour elle une passion qui dépassait largement le chant puisque l’association dont elle faisait partie montait des spectacles, opéras bouffe et opéras comique, dont les interprètes confectionnaient eux-mêmes leurs costumes et leurs décors.
C’est d’ailleurs en assistant à Carmen où Christiane se produisait que Michel a été séduit par l’activité et l’interprète dont il ne s’est depuis plus séparé.
Christiane, vous avez participé à de nombreux spectacles ?
« Carmen, la Périchole, la fille de Madame Angot, les contes d’Hoffmann, la Belle Hélène… »
Christiane feuillette les albums confectionnés avec les photos des différents spectacles auxquels elle a participé.
Elle s’arrête plus particulièrement sur celui de ‘La Belle Hélène’ dont les costumes ont tous été fabriqués par les interprètes. Le plastron et le heaume ont été confectionnés à partir de papier mouillé mis en forme puis peint. Elle a fait elle-même la robe et les accessoires.
Toutes ces photos ravivent des souvenirs qui ne peuvent être que mélancoliques car des problèmes de santé l’empêchent maintenant de chanter même si elle se sent encore un filet de voix pour ‘la vie en rose’, et encore…!
C’est donc Michel qui a repris le flambeau. Il fait partie de l’ensemble du Castelas depuis le mois de décembre 2011.
Michel, une chorale comment ça marche ?
« C’est en général une association mais elle peut être rattachée à un conservatoire. Elle est dirigée par un chef de chœur, très souvent un musicien. Il choisit les œuvres et les morceaux à interpréter, dirige, organise et choisit les solistes si besoin.
Il y a 4 pupitres (ou voix différentes). Pour les femmes les sopranos et les altos, pour les hommes les ténors et les basses.
A Rochefort nous chantons ‘a capella’ mais certaines chorales intègrent des orchestres. Celle de Noisy le Sec comprend 65 choristes souvent associés aux 75 musiciens de la jeune philharmonie de Seine St. Denis. »
Comment avez-vous intégré ‘l’ensemble du Castelas’ ?
« J’ai vu l’affiche d’un concert, à l’église St. Bardulphe, auquel je suis allé. A la sortie j’ai demandé à voir le président de l’association qui m’a donné son accord pour participer à la prochaine répétition. Je suis allé écouter, la semaine suivante j’ai participé et depuis je continue.
Nous répétons tous les mardis ainsi qu’un dimanche par trimestre. De septembre à juin nous donnons plusieurs concerts.»
Et puis les souvenirs communs reprennent le dessus, Michel apporte les cassettes et CD enregistrés lors des concerts.
« A Noisy nous donnions un spectacle par an et participions au concert du nouvel an de la ville. Nous avons chanté le requiem de Mozart, des messes de Schubert et bien d’autres œuvres, abordant sans complexe de nombreuses langues (latin, russe, finnois…). Notre chef de chœur était particulièrement perfectionniste, celui de Rochefort ne l’est d’ailleurs pas moins. Nous répétions un week end complet par trimestre…
A Paris, nous avons donné des concerts une fois par an le dimanche après midi à St. Médard, au bas de la rue Mouffetard… Nous avons participé au festival de l’Isle St. Louis où nous chantions le requiem de Mozart. Le festival était ouvert à toutes les chorales. Nous nous sommes retrouvés entre 120 et 150 choristes… Nous avons fait trois saisons à St. Louis en l’Isle et à St. Germain des Près… Une fois nous avions un chef américain, une autre fois un russe qui ne parlait pas un mot de français… »
Christiane et Michel apprécient particulièrement l’aspect humain de leur engagement. Rencontrer de nouvelles connaissances, partager avec elles des moments d’exception et, après l’effort, participer à la dernière mi-temps c’est-à-dire le repas pris tous ensemble dans la détente et la joie…
Article et photos Michelle Marteau
Bonjour,
Voici une façon bien originale de faire plus ample connaissance avec Christiane et Michel, Michel avec qui je partage le pupitre ténor tous les mardis soirs et Christiane qui n’hésite pas à nous accompagner partout lors de nos déplacements avec la Chorale.
Bises à vous 2
Philippe