Notre animatrice chérie Sandrine (*) nous ayant promis un mardi doux et ensoleillé, accompagnés de Jeanne, Marcelle, Marie-Christine, et Jeannine nous nous sommes embarqués pour visiter l’abbaye de Jumièges, en Seine-Maritime. Embarqués se justifie par le traversée de la Seine par le bac de Jumièges.
Le chemin jusqu’à l’embarcadère se passa sous un crachin non prévu dans le programme et a été compliqué par un détour suite à une route barrée pour travaux non signalés, à l’entrée de la forêt de Brotonne. La courte traversée de la Seine se passa sans incident _ même pour Marie-Christine qui n’était pas fière… ! _ même les plus sensibles n’ont pas eu le temps de ressentir le mal de mer !!
Je suis déçu : l’abbaye, elle est toute cassée, sa visite s’est déroulée sous un ciel gris, le vol et les cris des nombreux corbeaux (ou corneilles) survolant les ruines donnait un aspect sinistre; à mon goût il manquait peu de choses pour y tourner un film d’horreur.
Bien sûr, je plaisante, le site est grandiose et méritera une autre visite aux beaux jours et si possible un soir de spectacle sons et lumières.
Un brin d’histoire : Ses tours blanches, qui s’élèvent à presque 50 mètres au fond d’une boucle de la Seine, créent toujours la surprise et l’admiration du visiteur. Sa destruction, au XIXe siècle, lui a valu le nom de «plus belle ruine de France» et l’image d’un site à ciel ouvert fortement marqué de romantisme.
L’abbaye de Jumièges est un des plus anciens et des plus importants monastères bénédictins de Normandie. S’il ne reste aucun vestige apparent de l’époque de sa fondation au VIIe siècle, sa visite est une traversée de 9 siècles d’architecture, du IXe au XVIIe siècle. L’abbatiale Notre-Dame, principale église de l’abbaye, en est le fleuron, et un exemple exceptionnel d’architecture romane normande.
[ Exposition photographique « Nous n’irons plus aux Paradis » – Collectif Tendance Floue. Du 19 mars au 15 mai 2014.
En annexe le logis abbatial présente actuellement une exposition du collectif de photographes « Tendance floue ». La réflexion a débuté au début des années 2000, lors des premières manifestations altermondialistes et des événements qui ont marqué l’actualité.
Empreints à la fois d’espoir et de terreur, en observant les contradictions du monde, les photographes de Tendance Floue ont ressenti la nécessité de se rendre ensemble sur ces terrains.
Au-delà de la réflexion menée, l’exposition est tout simplement belle, et très bien mise en valeur dans les belles pièces aux vieilles pierres du bâtiment. ]
Le retour s’est déroulé sous la pluie en longeant la rive droite de la Seine et ses falaises de calcaire, apercevant les Ponts de Brotonne et de Tancarville, traversant le charmant village de Villequier * et se terminant par le passage du spectaculaire Pont de Normandie.
* A Villequier: Musée Victor Hugo : Maison de la famille Vacquerie 1re moitié xixe siècle ; Victor Hugo y séjourna à plusieurs reprises très ami de la famille.. Achetée par le département en 1951.
Cimetière de l’église : tombes des familles Hugo-Vacquerie : Léopoldine Hugo (1824-1843), Charles Vacquerie (1817-1843), époux de Léopoldine, mort noyé avec elle le 4 septembre 1843 et Adèle Hugo (1830-1915), autre fille de Victor Hugo. Se trouvent également inhumés près d’eux Adèle Foucher (1803-1868), femme de Victor Hugo, et Auguste Vacquerie (1819-1895), poète, journaliste, compagnon d’exil de la famille Hugo à Guernesey.
Un poème bien connu de Victor Hugo rappelle la douloureuse visite du père à la tombe de sa fille Léopoldine : « Demain, dès l’aube… » (Les Contemplations, livre quatrième, pièce XIV, 3 septembre 1847). Les six sépultures sont inscrites aux monuments historiques depuis le 2 mars 2009.
(*) « Ah j’adore quand c’est vous qui écrivez Michel ! rire » _ Sandrine _