Article mis à jour en janvier 2018
Quel besoin ressent-on à aller explorer aussi loin son ascendance quand le présent et nos proches (bien vivants eux) nous occupent déjà tellement ? Loin d’être une mode, la généalogie provient souvent d’un besoin dû à l’éclatement géographique. Après avoir quitté sa région depuis plusieurs générations, le besoin de retrouver ses racines se fait sentir. Que 9 européens sur 10 aient un peu de sang de Charlemagne nous rappelle que nous descendons tous de la même souche; si tant est que l’on se replonge un peu dans nos cours de Primaire dans la belle histoire de notre civilisation et jusqu’au Moyen Age, peu de surprises finalement. Au moins si vous êtes à court d’histoires familiales à raconter à vos petits enfants, leur annoncer que l’un de leurs aieux a forcément un lien avec le bienheureux Charlemagne devrait les occuper quelques temps.
Quelques chiffres illustrant ce phénomène
L’engouement des Français pour la généalogie familiale, qui consiste à remonter dans son arbre généalogique pour mettre un nom sur ses ancêtres, se porte bien. Les chiffres sont d’ailleurs impressionnants :
87% des Français déclarent s’y intéresser, (51%) a déjà fait des recherches sur sa famille. La France compte plusieurs millions de généalogistes amateurs actifs, abonnés à des magazines ou membres d’associations.
Longtemps réservé aux familles nobles et notables, qui avaient le temps et les moyens de faire des recherches, ce loisir se démocratise dans les années 60 et explose réellement dans les années 80 et 90 avec l’apparition des 35 heures, des RTT et d’Internet. L’explosion du numérique, avec notamment la mise en ligne des états civils, a permis de populariser la généalogie et de donner un immense coup d’accélérateur aux recherches généalogiques. Tous les deux ans, les biennales de la généalogie réunissent des milliers d’adeptes.
Quelques raisons
L’urbanisation et l’exode rural procurent de plus en plus un sentiment de perte de repères familiaux et de déracinement; le retour aux sources s’impose. La fragilisation de la famille dans notre société est une réalité…
A cela, il faut ajouter une dimension ludique incontestable : construire son arbre généalogique peut embarquer dans une véritable enquête policière où l’intéressé assemble le puzzle de sa vie.
Pour commencer & afin d’organiser vos recherches
En préambule, connaître l’origine de votre patronyme, cela pourra vous aider à orienter vos recherches ultérieures > http://www.geneanet.org/nom-de
– Ensuite, que savez-vous ? Recueillez un maximum de documents familiaux : les actes de naissance, de mariages, de décès de vos parents, grands-parents, grands oncles… ou autres membres de votre famille
– A la recherche des trésors de famille > photos mises de côté dans un grenier, livrets de famille, actes notariés, lettres, carnets militaires…
– Réaliser votre premier arbre (plusieurs méthodes possibles)
– Organiser vos données puis passer aux fouilles dans les archives, sources de nombreux voyages et aventures, se rendre sur les bases de données sur Internet, échanger sur les forums dédiés…
Mais qui donc souhaiteriez-vous trouver dans votre arbre généalogique ?
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Concluons par cette citation : « Chercher ses racines, c’est au fond se chercher soi-même : qui suis-je ? Quels sont les ancêtres qui m’ont fait tel que je suis ? Des noms d’abord, des dates, quelques photos jaunies ou, avec plus de chance, un testament, une lettre. » (Claude Lévi-Strauss)