Menu gourmand et cadre médiéval, il n’en fallait pas plus pour nous convaincre d’une sympathique sortie à Dives sur Mer.
Le restaurant au nom évocateur ‘Guillaume Le Conquérant’ siège au sein du village d’art Guillaume Le Conquérant, et nous met d’emblée en appétit de par son architecture et la chaleur de ses pans de bois. Un bon menu, où nous avons apprécié un apéritif original, savoureux, et pourtant tellement simple à réaliser : un kir cidre-violette.
Après ce moment gourmand et convivial, nous avons flâné dans le village d’art, qui accueille artistes, artisans, et antiquaires en saison. Ancien relais de poste entre Rouen et Caen par le chemin de la grève, l’ensemble comprenait des galeries extérieurs, chambres, écuries et dépendances. A la fin du XIXe siècle, l’aubergiste Le Rémois assure la réputation de son établissement, et fait orner les bâtiments normands de pans de bois et de sculptures sur bois dans un style médiéval et Renaissance. Il installe dans les trois cours des sculptures sur pierres des .17e et .18e siècles. En gravant son nom sur le fronton du porche, il célèbre enfin le souvenir de Guillaume Le Conquérant , qui a constitué sa flotte et regroupé son armée à Dives en .1066. pour la conquête de l’Angleterre.
Ensuite, direction le vieux centre-ville, et ses anciennes halles, qui témoignent de l’activité importante d’un marché, assurément antérieur au XIe siècle. Ces halles dateraient du début du XVe siècle. La charpente, d’origine, repose sur .66. piliers de chêne. Elles retrouvent chaque samedi matin leur plus ancienne fonction.
Autre émerveillement, en face: la Lieutenance, ou Manoir du Bois Hibout, maison de maître du XVII,e, construite par Leduc de la Falaise, valet de chambre de Louis XIV, qui abrita au XIXe la gendarmerie.
Et enfin l’église, des XI et XIVe siècles, imposante, travaillée, présentant de superbes vitraux, dont les vitraux des anges musiciens offerts par Guy d’Harcourt, évêque de Lisieux, au XIVe siècle. qui représentent un intérêt majeur pour l’histoire de la musique, et sont inscrits aux monuments historiques depuis .1888.
La légende du Christ Saint Sauveur:
Belle surprise contemporaine dans l’édifice: un Christ Saint Sauveur, en bois flotté, de .2001., réalisé par l’artiste plasticienne Christiane Etur Hedeline, pour les commémorations du Christ Saint Sauveur, pêché en en mer d’un Christ miraculeux en .1001. Un Christ sans croix dont le genou se met à saigner sous les coups de hache d’un mécréant. Aucun artisan n’est capable de fabriquer une croix adaptable. .3 ans plus tard, une croix retrouvée en mer s’adapte miraculeusement. La légende était née et le modeste village de pêcheurs devenait lieu de pélerinages.