JEAN GIONO.
EXPOSITIONS AU MUCEM et AU Musée REGARDS DE PROVENCE .
L’atelier lecture des Sénioriales de Charleval a consacré ses séances de Janvier et de Février 2020 à Jean Giono, à l’occasion du 50ème anniversaire de sa mort.
Nous avons tenté de dissiper « le malentendu provençal « l’image d’Epinal du pépère sympathique, qui mâchonne sa pipe en écoutant les cigales et regardant pousser les oliviers. Quand on lit Giono, qu’il parle des horreurs de la guerre, de la puissance foudroyante du désir ou de villages semi –abandonnés, on est immédiatement frappé par la part noire de l’auteur, et la violence qui régit son monde peuplé d’êtres boiteux, contrefaits, battus. « La seule cigale de son œuvre est un avorton calciné » écrit Emmanuelle Lambert, la commissaire de l’exposition du Mucem, dans son essai (Prix Femina essai 2019) « Giono, furioso ».
Le Mucem expose la quasi totalité des manuscrits de Giono, soit près de 300 œuvres et documents, mais aussi des reportages photographiques, des entretiens filmés, des tableaux de ses amis peintres (Bernard Buffet notamment, et ses illustrations de l’Enfer de Dante), des extraits des adaptations cinématographiques de ses romans, par Marcel Pagnol ou Jean-Paul Rappeneau.
Le musée « Regards de Provence » consacre à Lucien Jacques, « le sourcier de Giono » et son ami de toute une vie, une exposition de ses tableaux.
Enfin, à Manosque, nous avons fait la visite guidée du Paraïs, la maison très simple achetée par Giono en 1927, et qu’il habita avec sa femme Elise et ses filles Aline et Sylvie, jusqu’à sa mort en Octobre 1970.Il y constitua une imposante bibliothèque de 8500 ouvrages où nous avons pu découvrir ses goûts littéraires et son immense culture.
Il nous reste un 3ème volet pour compléter l’année Giono : une promenade littéraire à travers Manosque, et jusqu’au Centre Giono, à l’Hôtel Raffin, pour voir l’exposition « les chemins de l’œuvre ».
Ce sera pour le mois de Juin.
Le pays de GIONO, disait celui-ci, c’est autre chose que loin, c’est ailleurs…