Vendredi 31 mai, c’est la fête des voisins aux Senioriales de Villegly, et notre invité est Daniel Krenicki, natif de Paris où depuis l’âge de 23 ans il fait parti des musiciens officiels du Metro de Paris, autrement surnommés« les buskers ».
Un premier regard sur son répertoire de plus de 65 chansons nous montre son admiration devant les incontournables standards francophones.
Parmi ses tout premiers numéros un classique m’a interpellé. Son interprétation étonnement sereine de « La Foule » d’Edith Piaf, reflétant la fragilité de cette grande chanteuse populaire des années 50. La Môme. Cette mélodie exprime les plaisirs et les souffrances vécues d’une passionnée de la vie.
Pendant plus que 90 nostalgiques minutes Daniel nous a relevés avec brio et ferveur ses propres interprétations musicales accompagnées d’anecdotes pertinentes. Il nous a invité à piocher dans sa remarquable mémoire et nous avons demandé nos chansons préférées.
« Lily » de Pierre Perret, (l’histoire d’une émigrée somalienne), « Le Pays plat » de Jacques Brel, « C’est extra » de Leo Féret. Au milieu de ce concert « Céline « de Hugues Auffray raconte le destin d’une jeune femme célibataire sacrifiant son bonheur pour le bien-être de ses jeunes frères et sœurs. Nous nous sommes tous mis à chanter «L’important c’est la rose » de Gilbert Bécaud, « Amsterdam » de Jacques Brel, et « La bohème » de Charles Aznavour.
Daniel nous raconte que le disque de « Ne me quitte pas », encore de Brel, écrit en 1959, fut la chanson la plus vendue et traduite dans de nombreuse langues au monde. Aussi il a évoqué un parallèle entre ses tristes souvenirs de sa propre déception amoureuse et ceux de Brel l’auteur.
Il nous a emporté vers le sud, sa terre d’adoption et la nôtre, pour écouter « Le sud » de Nino ferrer, chanson de peu de paroles parlant de ces chaleurs accablantes du sud de la France.
« La France a un incroyable talent pour la chanson » , car ses compositeurs francophone savent conserver la tradition de raconter une bonne histoire , souvent en hommage aux gens simples sans prétentions, sympathiques et sans orgueil. Ses thèmes embrassent les moments d’émotions vécus dans nos vies. Jeunesse, pauvreté, sacrifice, bonheur, fidélité, amour, chagrin, vieillesse et compassion. J’ai ressenti une vague de nostalgie vers la fin de cette superbe soirée lorsque j’ai entendu « La vie en rose » de Piaf. Cet air a accompagné ma première dégustation d’un authentique ballon de rouge bu sur le sol français. C’était a Montmartre dans le Café des Artistes, qui est toujours là ! J’ai vérifié, je suis retournée sur mes pas en 2011.
Katherine Gilchrist