Nous avons la chance d’avoir une animatrice d’origine tunisienne, notre Myriam.
Elle nous a parlé un jour d’un couscous fait par ses soins.
C’est chose faite.
Le 18 mars 2014, dès le matin, des mains de volontaires résidents épluchent et coupent les légumes (carottes, navets, courgettes, artichauts, oignons) nécessaires pour le bouillon qu’une énorme marmite, mise à chauffer sur un trépied au gaz, accueille avec l’eau, les pois chiches et les épices.
Mais c’est sans compter sur le vent qui rend difficile et long le chauffage du-dit bouillon (les hommes regardent les bras croisés la marmite qui refuse de bouillir et Myriam s’impatiente), bouillon où doivent venir mijoter aussi les morceaux d’agneau, puis plus tard les boulettes de viande. Enfin, quand on arrive à couper le vent, à dédoubler le bouillon dans une seconde marmite (et forcément un second trépied), tout s’arrange : les grosses bulles du bouillon apparaissent enfin ! Les artichauts puis les courgettes peuvent rejoindre les autres légumes. Les merguez cuisent à part.
Pendant ce temps-là, les mains dans la semoule, Myriam la pétrit consciencieusement. Et il y en a beaucoup à faire…..
Les tables sont prêtes. Certains résidents ont enfilé leur djellaba.
Le billard, comme dà son habitude sert de présentoir. Dessus sont posés un narguilé géant, des théières en argent ou en laiton incrusté de pierres multicolores, des lanternes richement travaillées. Attendent aussi les gâteaux préparés par Myriam et sa maman : cornes de gazelle, boules de coco, macroutes, sablés, tous posés sur des plateaux et soigneusement emballés de cellophane, ce qui accentue le « lock » festif du billard déjà haut en couleurs.
Après être tous passés au rituel lavage des mains, la salade méchouia nous met en appétit. Puis les assiettes accueillent la semoule, aussitôt rejointe (et servies par Myriam emportant de place en place sa marmite) par les légumes, la viande et les merguez, semoule arrosée plus ou moins du bouillon selon les goûts de chacun. Pour ceux qui aiment, les raisins secs marinés et gonflés et la harissa sont disponibles sur les tables. Le vin rouge coule dans les verres.
Pendant que Myriam prépare le thé à la menthe selon la tradition, les petits gâteaux sont distribués et posés sur les tables : les plus gourmands n’attendent pas l’arrivée du thé pour les déguster.
L’ambiance est bonne enfant, je dirai même plus: joyeuse.
Chacun est unanime : le couscous de Myriam, humm quel régal du début à la fin, sur toute la ligne (composition, présentation, dégustation)!
Bravo Myriam, c’est une réussite.
Texte : Josette VITON. Photos ; Serge Montpellaz et Josette Viton