Même si le cartonnage n’y est pas né, il a donné à Valréas ses lettres de noblesse.
Aussi, il est normal qu’on y trouve le Musée du Cartonnage et de l’Imprimerie nécessaire au marquage des boîtes.
Ce musée est unique en France.
C’est ce que sont venus découvrir quelques seniors de Montélimar Village.
C’est pour importer les vers à soie d’Asie dans de bonnes conditions de voyage pour qu’ils arrivent vivants que Ferdinand Revoul imagine et invente les boîtes en carton aérées au XIXème siècle.
Devant un tel succès, le cartonnage devient vite une industrie. Des boîtes de toutes sortes sont réalisées. Rectangulaires, carrées, rondes, petites ou grandes, simples ou gigognes, elles parcourent le monde après avoir pris vie dans la région valréassienne.
Le découpage du carton devient vite mécanisé ; il est réservé aux hommes.
Le façonnage, par contre, reste aux mains plus agiles des femmes qui oeuvrent en usine ou à domicile ; elles sont payées à « la grosse », ce qui signifie que pour cela, elles doivent faire 150 boîtes. Elles assemblent, collent, habillent de papier ou de tissus au gré des commandes les formes découpées; les couvercles sont parfois gravés en relief.
Pour personnaliser ces boîtes, l’imprimerie se développe en parallèle.
La lithographie, en noir ou en couleur, est la première partie de l’impression.
La typographie utilise les lettres mobiles et le relief mis en place manuellement par les ouvriers.
Aujourd’hui, tout se fait par ordinateur. Que ce soit pour découper le carton ou pour les impressions directement sur le produit, l’offset régit tout et permet de produire de grandes quantités de boîtes en peu de temps.
De nos jours, on utilise le plus souvent le cartonnage pliant qui permet un gain de place en stockage. C’est un cartonnage de pharmacie, de parfumerie, d’alimentation.
De près de 900 personnes travaillant dans le « carton » et 10 fabriques il y a encore quinze ans, il ne reste aujourd’hui qu’une seule usine de cartonnage employant 140 environ.
La visite guidée – nous avons bien eu besoin d’explications fort instructives et ponctuées d’anecdotes locales – s’achève par un film retraçant tout ce que nos Séniors ont pu découvrir.
Pour ceux qui viennent de se lancer dans l’atelier « carton » au Club-House, que de chemin ils ont encore à parcourir………….
Bon courage………
Heureusement, pour eux il n’est pas question de rendement mais de plaisir !
Photos et texte : Josette VITON