« MADE IN ROMANS », VISITE D’USINE.
Après un arrêt pour se restaurer, les Séniors de Montélimar Village continuent de découvrir l’univers de la chaussure. Cette fois, la visite s’organise autour de sa confection.
Parti d’une association de réinsertions par l’emploi, le groupe ARCHER prend en 2005 le pari de faire revivre la confection de la chaussure avec des ouvriers spécialisés au chômage depuis la fermeture des grandes marques d la chaussure à Romans.
« Made in Romans » est né.
Tous tannés dans la région (exception faite des semelles importées d’Espagne), les cuirs utilisés sont très haut de gamme, cuirs d’exception, souples et très en couleur.
La découpe du cuir se fait à la main. Suivant des patrons en carton correspondants à chaque pointure, bien sûr un pied droit et un pied gauche, pour femme ou homme, les 26 morceaux nécessaires à la confection d’une chaussure prennent forme sous le cutter du coupeur qui doit toujours respecter le même sens de la peau.
L’assemblage vient ensuite : on colle les morceaux ainsi découpés en ordre et on obtient la forme qui donne déjà une idée de ce que sera la chaussure.
Le piquage reste un moment délicat et méticuleux qui consolide l’assemblage et finit les détails. Parfois le fil est ton sur ton, parfois il est de couleur et donne le cachet au modèle demandé par le commanditaire.
Le montage suit. Les clous permettent de fixer entre elles les différentes semelles (3 sont nécessaires pour une parfaite rigidité). Les morceaux déjà assemblés sont tirés pour une mise en forme définitive sur la semelle où ils sont agrafés. Si c’est une chaussure de femme, le talon est ensuite collé. Alors la semelle cuir est collée et pressée à chaud pour une parfaite adhésion.
La finition est l’ultime phase. On colle les premières de propreté qui donnent le confort. On cire le cuir et le fait briller. On enveloppe le tout dans un papier de soie. Et enfin la boite accueille la paire de chaussures.
Avec peu de salariés, à « Made in Romans », on travaille en sous-traitance pour des grandes marques, ou on fabrique pour des créateurs parisiens. Dans son magasin d’usine, on privilégie les chaussures classiques, confortables et intemporelles.
A Romans, la chaussure a encore bon pied.
Photos et texte : Josette VITON
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