Du 4 avril au 30 juin 2015, une vingtaine de sculptures monumentales s’empare du Vieux Village de Mougins envahi par cette exposition à ciel ouvert : sur terre, dans les airs, les jardins, à travers les ruelles ! L’exposition Monumental invite l’art dans la rue. Le succès a fait que l’exposition s’est prolongée durant l’été.
Cette agréable balade thématique nous invite à voyager dans le temps pour mieux comprendre les évolutions du monde artistique.
Des années 60, avec le mouvement des Nouveaux Réalistes, à la relève contemporaine, Mougins Monumental est un parcours initiatique original.
Nous nous sommes baladés dans les rues du village en suivant un plan qui nous indiquait l’emplacement de chacunes des 21 sculptures des artistes Arman, César, Steph Cop, Nicolas Lavarenne, Niki de Saint Phalle, Sacha Sosno et Théo Tobiasse.
Et comme la ville avait organisé un concours de Selfies sur mougins.fr/mouginsmonumental, nous nous sommes pris au jeu et nous avons posé avec les sculptures. Pour le concours, il fallait en choisir une : Sosno effect !
Autour des œuvres de Sacha Sosno (1937-2013)
Sculpteur, peintre et plasticien, Sacha Sosno nait à Marseille en 1937, grandit entre Riga et Nice où, en 1948, il s’offre Henri Matisse pour interlocuteur de palier. En 1961, il énonce la première théorie de l’école de Nice et côtoie les grands noms du manifeste des Nouveaux réalistes. En 1969, il réalise ses premières photographies oblitérées. Il développera ensuite son concept d’oblitération – cacher pour mieux voir – en sculpture et architecture. En 2000-2002, il réalise la Tête Carrée, première sculpture habitée au monde comprenant les bureaux de la bibliothèque centrale de Nice Louis Nucéra.
Autour de l’œuvre de Niki de Saint Phalle (1930-2002)
Abordant l’Art en autodidacte, Niki de Saint Phalle rejoint le courant des Nouveaux Réalistes en 1961 grâce à ses « Tirs ». Elle a créé un très grand nombre de sculptures monumentales dans des parcs, mais c’est avec ses célèbres « Nanas », Vénus rebondies et éblouissantes de couleur, qu’elle est connue du grand public. A la fois plasticienne, peintre, sculptrice et réalisatrice de films, elle s’est aussi imposée par son engagement politique et féministe.
Autour de l’œuvre de Théo Tobiasse (1927-2012)
Théo Tobiasse est né en Israël en 1927. Son œuvre est imprégnée de l’exil, de la femme mère-amante, et de réminiscences de l’enfance en Lituanie. A la Libération, il s’installe à Nice, puis Saint Paul de Vence à la recherche de lumière, de soleil et de ciel immense. A la fois peintre, dessinateur et sculpteur, Tobiasse a créé aussi bien des petits formats intimes que du monumental dont une fontaine, des fresques et la mise en valeur d’une chapelle au Cannet.
Autour de l’œuvre de Steph Cop (Né en 1968)
Il est le créateur d’Aro. Aro, qui signifie « Analyse Réflexe Obsessionnelle », se matérialise depuis plus de 10 ans dans des arbres centenaires tombés au cœur du Parc du Morvan. Il crée des œuvres toujours plus monumentales. Par exemple en 2012, un chêne géant de 600 ans a été remis sur pieds pour devenir le Aro 5.0, une sculpture de cinq mètres de haut et de sept tonnes.
Autour des œuvres de César
César (1921-1998) en s’initiant en 1949 à la soudure à l’arc, s’orientera vers le déchet métallique. En 1960 il se tourne vers les Compressions. Il rejoint le groupe des Nouveaux Réalistes en 1961. Par la suite, il expérimente aussi les Expansions et des Empreintes Humaines (agrandissement de moulages de parties du corps comme ce pouce).
Autour des œuvres de Nicolas Lavarenne (Né en 1953)
Fils d’artiste peintre, assistant d’Arman, Nicolas Lavarenne est un sculpteur autodidacte. Ses sculptures sont réalisées avec la plus évidente minutie. Le détail est là, mais ce n’est pas lui que l’on retient, c’est son prolongement… De loin, on aperçoit des etres de bronze sur leurs chasses dans un équilibre fougueux, puis en se rapprochant, un travail d’une incroyable précision nous entraîne dans un tout autre univers.
Et pour terminer voici notre création :