Voici un nouveau poème de notre écrivain Guy : DOBZA.
Quel drôle de nom ! Ce nom lui a été inspiré par notre journée du 4 février 2016. En effet, nous étions une quinzaine de personnes à nous retrouver pour le déjeuner au restaurant du Lycée hôtelier de Croisset à Grasse pour déguster une très bonne daube de canard. Puis, nous avons rempli la navette et sommes partis nous promener sur les hauteurs de Cannes à la Croix des Gardes au milieu des mimosas.
DOBZA
Un mot bizarre que ce dobza
Pour de la daube au mimosa
Que quelques-uns des résidents
Eurent dans les mains et sous les dents.
Sous le soleil et le ciel bleu,
Une joie profonde au fond des yeux,
Huit pleins d’entrain en caravane
Suivirent les pas de la belle Anne.
Par les sous-bois en voltigeant
Dans le sillon laissé par Jean,
Ils furent heureux sur les collines,
Cueillant des fleurs pour Jocelyne.
Les deux seuls mâles lorgnant Josiane,
Très élégante comme une sultane,
Mataient aussi la chère Janine
Plus frétillante qu’une vraie gamine.
Avec un air très alangui,
Il fallait voir le bon vieux Guy,
Qui reluquait quatre guiboles
Sous l’oeil rieur de sa Nicole.
Pour assagir ce grand maboule,
Ce sont les fleurs aux jolies boules
Qu’il dut cueillir avec du spleen,
Obéissant à Jacqueline.
Assez nullarde en botanique,
Il fallait voir notre Monique,
Qui, ignorant le mimosa,
Se fourvoyait dans le colza.
N’oublions pas le beau Fripon,
Petit toutou un peu crampon,
Qui, loin des yeux de sa maîtresse,
Ne risquait pas d’être en détresse.
Après la daube dans l’intestin,
Bien arrosée au chambertin,
Le mimosa rendit joviales
Les résidentes des senioriales.