Le jeudi 20 Avril, nous partons en minibus, suivi par une voiture, visiter un haut lieu de l’histoire de notre région :
Le Mémorial de Rivesaltes
Rivesaltes est d’abord un camp militaire construit en 1939 pour des troupes indigènes coloniales : plus de 600 hectares divisés en 9 îlots. Dès mai 1940, le camp loge déjà près de 12 000 hommes.
Dans le contexte de la politique d’ exclusion du régime de Vichy, l’installation d’un camp d’internement se concrétise en décembre 1940. Pour interner réfugiés, Juifs et autres représentants de l’ «anti-France», Vichy recycle des camps militaires, aux baraquements standardisés, comme celui de Rivesaltes. Le premier convoi de détenus arrive le 14 janvier 1941.
Camp des réfugiés de la guerre d’ Espagne fuyant les troupes franquistes (1941-1942 ) ;
Camp des indésirables de Vichy durant la Seconde Guerre mondiale (1941-1942 ) ;
Camp de regroupement des Juifs déportés dans le cadre du génocide (1941-1942 ) ;
Camp des Tsiganes, expulsés d’ Alsace et de Moselle (1941-1942 ) ;
Camp de 10 000 soldats Allemands prisonniers de guerre et de «collabos» (1944-1948 ) ;
Camp de transit des harkis après la guerre d’ Algérie (1962-1977 ).
L’ histoire du camp, entre 1939 et le milieu des années 1970, suit celle des grands traumatismes du XXe siècle.
Sur cette plaine dénudée, la tramontane quasi permanente est une cause supplémentaire de souffrance.
La singularité de Rivesaltes est d’avoir conservé des dizaines de baraques à moitié délabrées comme la marque de la destruction de la mémoire. Le mémorial, tout en longueur, parallélépipède de béton ocre, ne dépasse pas la hauteur des bâtiments afin d’en conserver toute la perception.
Sur les 4 000 m2 du bâtiment, 1 000 sont occupés par l’exposition permanente.
Une autre partie est consacrée à des témoignages de ceux qui sont passés par ce camp.
Un auditorium complète ce lieu de mémoire.
Enfin, un pôle éducatif participe à la conception de projets pédagogiques, prépare et encadre des stages de formation en direction des enseignants et des élèves.
Merci à Nolwenn de nous avoir conduits dans ce lieu de mémoire où nous avons beaucoup appris sur ces douloureux épisodes de l’histoire de la France.