Jeudi 4 Mai nous mettons le cap sur Portel-des-Corbières (à une quinzaine de kms de Narbonne) pour aller visiter d’anciennes carrières de gypse qui fournissaient le plâtre de 1923 à 1992, reconverties en chais de vieillissement des vins des Caves Rocbère.
Nous prenons d’abord un petit train, d’où nous apercevons le joli village de Portel, petit train qui nous mène, en 10 mn, à l’entrée des galeries.
Là, nous descendons à 80 m sous terre, par des galeries boisées, où la température est constante à 16°.
Nous sommes accueillis par un son et lumières.
Nous parcourons ensuite, avec notre guide, 800 m de galeries où sont entreposés, au début, des rangées de fûts de 200 litres, fermés par des bouchons de plastique, plus étanches.
Nous passons par un dégagement où nous admirons une mosaïque représentant une caravelle romaine, avec trois personnages symbolisant la fusion de trois communes : Peyriac-de Mer, Portel des Corbières et Sigean, déjà plantées de vigne par les romains.
Ensuite nous nous dirigeons vers un grand alambic utilisé autrefois par les vignerons.
Une villa Gallo Romaine, entièrement reconstituée avec toutes ses pièces, nous montre la vie quotidienne de l’époque.
Nous arrivons ensuite dans «la cathédrale» où sont entreposés d’énormes foudres.
Une petite vidéo sur la vie au Moyen-Âge, nous permet de faire une pose salutaire au milieu du trajet. Là, nous admirons la cuisine reconstituée avec sa cheminée, un siège en cuir et la vaisselle ainsi que les aliments de l’époque médiévale.
Nous abordons ensuite le musée qui retrace le travail de la vigne aux différentes saisons avec tous les outils, les personnages et les moyens utilisés depuis la charrue tirée par un cheval jusqu’au tracteurs et première camionnette ainsi que l’atelier du tonnelier.
Au passage, nous pouvons admirer un énorme cristal ainsi qu’une veine de gypse non exploitée, avant de découvrir le travail des mineurs, leur tenue et leurs outils, dans une mine reconstituée.
Un lac souterrain, jailli lors de leurs travaux, montre qu’ils avaient atteint la nappe phréatique.
Nous sortons des galeries, de plain-pied, au bas de la falaise, et devons remonter le chemin jusqu’au restaurant où après une dégustation de trois crus, nous nous restaurons copieusement.
Reprenant le minibus, nous nous rendons à La Palme, en face de Port-La-Nouvelle afin de visiter les salins. Accompagnés par une guide et une conductrice, nous parcourons les hectares de tables salines récemment réhabilitées et remises en service, pour certaines seulement.
Reconnu depuis l’ Antiquité pour la pureté de son sel, le salin de La Palme s’étendait sur plus de 400 hectares.
L’eau de mer, à 40 g de sel par litre, est pompée puis répartie dans des bassins qui ont des profondeurs comprises entre 1 m. et 40 cm.
Le sel y est récolté au bout de 7 mois de mise en eau et entreposé en camelles puis expédié à Gruissan afin d’être commercialisé. 80% du sel récolté sert au déneigement et 20% à l’alimentation.
Cette année, les tables sont en avance pour la cristallisation, grâce au temps sec et au vent.
La remise en état des parcelles a permis à la flore et à la faune de revenir. Le phytoplancton, qui est cultivé grâce à l’hyper salinité de l’eau, nourrit des petites crevettes qui sont mangées par les flamants roses et leur donnent leur belle couleur.
La couleur rose des parcelles commence à apparaître sur les tables les mieux exposées.
Certaines tables sont déjà en train de cristalliser et de former le gâteau de sel (de 7 cm d’épaisseur environ) qui sera récolté par des machines permettant de ne récolter que le sel sans les déchets et de ne pas avoir besoin de le laver.
La journée se termine et nous reprenons notre minibus afin de rentrer sur Saleilles, heureux d’avoir passé une excellente journée.
Merci à Nolwenn de nous l’avoir proposée.