C’est le 10 novembre que le minibus des Senioriales, piloté de main de maître par notre animatrice Caroline, nous emmène à Tourves pour une visite privée du musée des Gueules Rouges.
Dès l’arrivée, le visiteur est dans l’ambiance : les murs du musée sont rouges, couleur habituelle de la bauxite, ce minerai d’aluminium qui tire son nom des Baux de Provence ; des berlines remplies de minerai semblent sur le point de partir à la fonderie, des engins de toute sorte liés à l’activité du site sont rassemblés devant le musée, de construction récente et de conception ultra-moderne.
Nous sommes accueillis par un jeune guide dont nous apprécierons rapidement les talents : possédant parfaitement son sujet et, mieux encore, sachant faire partager sa passion, il nous fera découvrir la vie difficile des « gueules rouges », ces mineurs qui passent une grande partie de leur vie sous terre, dans la semi-obscurité et le vacarme des machines.
Ici, pas de « salle des pendus », dans laquelle les mineurs accrochaient leurs vêtements à des câbles qui les remontaient au plafond, mais de simples armoires métalliques. Des casques de différentes couleurs indiquent les compétences de chacun, du simple mineur aux ingénieurs (ces casques et les charlottes remises aux visiteurs seront l’occasion de belles photos souvenirs !) ; on peut suivre l’évolution de l’éclairage, de la lampe à acétylène aux lampes électriques…
Enfin, c’est la descente au fond du puits, longue descente qui nous emmène à …non, je ne le dirai pas, vous découvrirez la profondeur par vous-mêmes, en visitant le musée !
De galerie en galerie, nous découvrons les mille détails de cette vie de labeur : l’extraction du minerai, le va-et-vient des berlines, les rares instants de repos autour du casse-croûte…
Notre guide est tellement passionné que la visite se poursuit après la remontée, avec une foule de détails sur l’aluminium, ses sites de production dans le monde, ses multiples usages…
J’appréhendais un peu cette visite, que je supposais trop technique et quelque peu austère, mais je suis revenu absolument enthousiasmé et je ne puis que conseiller à chacun cette rencontre insolite avec un monde aujourd’hui disparu.
Photos de Claude Weigel et texte écrit par Philippe LARERE, résidents des Senioriales de La Celle.
Merci, Caroline, pour cette belle découverte !
Philippe LARERE, #ESPRIT SENIORIALES