SORTIE A AUBAGNE. JEUDI 25 JANVIER 2018.
La maison natale de Marcel Pagnol et la poterie Ravel.
« Je suis né dans la ville d’Aubagne sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers «.
La Gloire de mon père. Marcel Pagnol (1957).
C’est dans un immeuble de trois étages, au 16 Cours Barthélémy, que se sont installés en 1889 les parents de Marcel Pagnol. Et le Jeudi 28 Février 1895 que le petit Marcel ouvrit les yeux sur la Provence. La reconstitution de l’appartement des Pagnol est située au rez-de-chaussée (chambre, salon, cuisine) mais, en fait, c’est au 3ème étage que l’auteur est né. De sa chambre, « il écoutait avec ravissement pépier les moineaux nichés dans les feuillages sous lesquels son père, parmi d’autres géants, faisait des bonds prodigieux et lançait une masse de fer à des distances considérables » Il s’agit, bien sûr, du « jeu provençal » (de 15 à 20m) appelé « la longue » aujourd’hui.
Tout le mobilier des 3 pièces est typique de la Provence des années 1900. Dans la représentation du salon, les vêtements exposés sont une évocation des talents de couturière d’Augustine, la mère de Marcel. Celui-ci va prêter ses habits à son ami Lili « son petit frère des collines », dans « Le Château de ma mère ». Au fond de la pièce, la grande carte de France est un clin d’œil au père de Marcel, instituteur. Dans la cuisine, on trouve l’évier aussi appelé « pile », en pierre de Cassis, et le »potager », constitué d’un muret-paillasse comportant des creusets à braises. Et, accrochées par les pattes à la cheminée, deux bartavelles, les fameuses perdrix royales abattues par son père. « Et dans mes petits poings sanglants d’où pendaient quatre ailes dorées, je haussais vers le ciel la gloire de mon père ». La Gloire de mon père, 1957.