Voilà qui nous met l’eau à la bouche et nous rend tout de suite désireux d’en savoir plus. Nous ne savions pas qu’il existait ce type de personnes chez nous. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

 

Et bien Jacqueline a la passion des cactus

 

Jacqueline et Guy, son mari, sont venus s’installer aux Sénioriales depuis un peu plus d’un an. Elle a terminé sa carrière d’institutrice (professeur des écoles dirons-nous maintenant) à Avignon et le couple s’est installé, pour sa retraite, dans un appartement à Montfavet. Ils envisageaient de s’établir dans notre résidence depuis le début de sa construction mais, lorsqu’ils se sont finalement décidés, tout était vendu. Ils ont simplement attendu et les voila.

Alors, comment lui est venue cette piquante passion ?

«Lorsque nous avons emménagé à Montfavet » nous raconte Jacqueline « une amie m’a offert une bouture de l’un de ses cactus que j’avais trouvé magnifique. Je l’ai planté, il a bien pris et ce fut le premier d’une longue série ».

Mais comment passe-t-on d’un cactus à cette multitude ?

« Cela commence par une bouture puis une autre, on en achète de nouveaux parce qu’ils sont beaux ou originaux et petit à petit la famille s’agrandit »

Quelle différence entre succulentes et cactus ?

« On parle de plantes grasses ou succulentes (gorgées de suc) pour des plantes aux tissus charnus, gorgés d’eau. Les cactées appartiennent au même univers que les succulentes mais forment une famille botanique à part entière. »

Toutes ces plantes doivent demander beaucoup de soins et d’entretien. Qu’en faites-vous l’hiver ?

« Nous rentrons les petits dans une serre, les gros peuvent rester à l’extérieur, ils supportent une température de -10°. Pour l’entretien courant un peu d’eau une fois par semaine suffit en été, en hiver nous la laissons souffrir car plus une plante souffre plus elle fleurit, au printemps nous lui apportons un engrais spécial cactées une fois par mois. »

La question piège, pourquoi les cactus ont-ils des épines ?

« Les épines du cactus sont des feuilles modifiées, et la majorité des espèces en possèdent. La diversité des épines du cactus est réellement étonnante : elles peuvent être soyeuses comme des cheveux, en forme de dents de peigne, larges et en forme de crochet, ou longues et à pointes effilées (atteignant 15 cm de long). Les épines jouent notamment le rôle de points de condensation de l’humidité de l’air, font de l’ombrage à la plante en la protégeant, surtout du rayonnement ultraviolet, forment un site protégé autour de la base pour l’enracinement des jeunes plants et fonctionnent comme un écran thermique. »

Ouf ! Voilà qui nous apprendra à poser des questions que l’on croit spirituelles !

Non seulement Jacqueline prend soin de ses cactus, mais elle en photographie les fleurs, recherche leur nom et se crée ainsi une galerie d’images de sa passion. Imaginez le travail compte tenu des 1600 espèces référencées.

« C’est très difficile de les différencier. Par exemple le ferrocactus comprend trente variétés. En fonction du nombre de piquants, de leur disposition et d’autres critères, ils portent un nom différent »

Tous les ans pendant le week end de Pentecôte, elle se rendà Tarascon où se tient une foire aux cactus et où se rencontrent passionnés, curieux et revendeurs. Un rendez vous à noter pour tous ceux que ces plantes intéressent.

Aujourd’hui les cactus sont en fleur, certains forment de vrais bouquets. Les petites fleurs résisteront environ dix jours, les grosses un jour en plein soleil, deux jours si elles sont mises à l’ombre. C’est donc le royaume de l’éphémère que Jacqueline pérennise dans ses albums et lorsque l’on consulte avec elle toutes ses photos il est impossible de ne pas admirer la variété, les couleurs, les formes de ses pensionnaires. De quoi changer la réputation de ces plantes au premier abord peu sympathiques mais tellement belles et étonnantes lorsque l’on prend le temps, comme Jacqueline, de les étudier.

Article Michelle Marteau

Photos Jacqueline et Michelle