Ce vendredi 6 décembre, nous ne sommes que quatre à emprunter le bus de la résidence en direction de Saint Maximin. Maria, Monique, Marie-Claude et moi même, sans compter Marie-Christine, notre animatrice et chauffeur.
C’est sous un ciel bleu que nous partons visiter la basilique de Saint Maximin, troisième lieu de la Chrétienté, qui abrite les reliques de Sainte Marie- Madeleine. C’est le plus grand édifice gothique de Provence. Sa silhouette trapue attire le regard de très loin, et je rêvais personnellement de la visiter un jour…
Depuis le parking où nous avons bien du mal à trouver une place, nous empruntons une petite rue très commerçante au bout de laquelle s’offre à nos yeux une grande esplanade, avec sur la gauche l’hôtel de ville, et face à nous l’objet de notre voyage: la basilique !
Construite entre 1295 et 1532, elle est de style gothique ; on est un peu désorienté devant cette façade inachevée et l’absence inhabituelle de portail et de clocher. Cela ne ressemble à rien de ce que j’ai pu voir jusqu’ici !
L’intérieur est impressionnant, les dimensions sont gigantesques. Le chœur comporte 94 stalles en noyer richement sculptées. L’abside est très richement décorée, et comporte un magnifique retable à 16 panneaux rapportant la passion du Christ. La chaire, impressionnante, est en noyer sculpté, comme les boiseries du chœur.
Au fond, des orgues composées de 2692 tuyaux !
Dans la crypte, de dimensions très réduites, on peut voir quatre sarcophages, dont celui de Marie-Madeleine, ainsi qu’une alvéole contenant son reliquaire. Cette crypte fut interdite aux femmes jusqu’en 1516, date à laquelle François 1er leur en autorisa l’accès après sa victoire de Marignan.
Sainte Marie-Madeleine, disciple de Jésus, lui est restée fidèle jusqu’à sa mort ; elle fut témoin de la Passion, de la Mise en croix et de la Résurrection de Jésus. Après sa mort, elle quitte Béthanie, atteint Marseille et s’installe dans une grotte de la Sainte-Baume jusqu’à sa mort.
A la suite de cette émouvante visite, notre petit groupe va visiter le cloître. Attenant à la basilique, il abrite depuis 2002 une hôtellerie de caractère. Dans l’espace qui se trouve au centre du cloître, on peut voir un puits qui comporte un passage secret qui permettait aux moines de s’enfuir en cas de danger.
Et pour clore en beauté cet après-midi magnifique, c’est dans un bar, sur une grande place, que nous nous installons pour nous réconforter avant de reprendre la route. ;
Merci, Marie-Christine, pour ces « Très Riches Heures » de Saint-Maximin